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  • Photo du rédacteurCentre culturel de Colfontaine

Le bois de Colfontaine.

Dernière mise à jour : 18 nov. 2021


La forêt de Colfontaine

Le "bois de Colfontaine" fut, au XIIIème siècle, propriété conjointe du chapitre de Sainte Waudru et de la famille de Fontaine, dont un des fils, Nicolas ou Colart de Fontaine, devint évêque de Cambrai, ce qui pourrait être l'origine du nom. Cette belle et légendaire forêt fait partie de l'actuelle forêt des Ardennes, qui reste un des vestiges de l'antique et imposante forêt charbonnière qui couvrait notre pays. Véritable poumon du Borinage, la forêt domaniale de Colfontaine s'étend sur 800 hectares et quatre communes : Boussu, Dour, Frameries et Colfontaine. Elle est composée de plusieurs bois et entrecoupée par deux vallées étroites et pittoresques au fond desquelles coulent les ruisseaux d'Elwasmes (affluent de la Haine) et de Colfontaine. La forêt (hêtraie, chênaie ou aulnaie-frênaie en fonction du sol et des terrains) s'est progressivement réduite pour passer d'environ 1.500 ha au Moyen Âge à environ 800 ha aujourd'hui. Fortement dégradée par la surexploitation du massif par les Allemands durant la Guerre 14-18, divers peuplements furent heureusement replantés pour lui donner sa configuration actuelle : essentiellement futaie et taillis sous futaie composés de nombreuses essences (hêtre, chêne, charme, érables, merisier, frêne, mélèze, châtaignier, …). A noter les superbes tilleuls qui encadrent le pavillon de chasse et les différents "carrefours" de la forêt. Toutes les plantes à fleurs susceptibles de proliférer en milieu boisé s'y trouvent... Au printemps, narcisse, anémone sylvie, jacinthe, violettes, muscatelle (ou moscatelle), aïl des ours,… tapissent les sous-bois faisant place ensuite à la Circée de Paris, au Séneçon de Fuchs, …. L'asaret d'Europe, particulièrement rare, trouve sa place dans cette forêt... La faune de la forêt de Colfontaine est également remarquable. Si vous ne risquez plus de rencontrer le loup (pourtant présent il y a plusieurs siècles), vous aurez toutes les chances d'observer le chevreuil, l'écureuil, le lièvre, le putois, le hérisson, ... Les zones humides accueillent de nombreux batraciens comme la salamandre, divers tritons, crapauds et grenouilles. Levez les yeux et ouvrez vos oreilles, vous apercevrez ou entendrez le martin pêcheur, divers pics, la bécasse des bois, la chouette hulotte, plusieurs rapaces diurnes (épervier, buse variable, bondrée apivore, épervier), de nombreux oiseaux chanteurs (pinson, sittelles torchepots, fauvettes, roitelets, mésanges, ….) et bien d'autres encore.


« L’ervenue du temps, c’était le retour du printemps, la réapparition du soleil sur l’horizon, ramenant la montée puissante des sèves nouvelles et ardentes dans les arbres et dans les cœurs.

Ah ! Ce Bois l’Evêque si beau et si pittoresque avec ses sentes capricieuses se perdant dans les vallées, suivant les sinuosités imprévues des ruisseaux bavards et escaladant les versants accidentés, ses allées, courant de la cave du R’mite en passant non loin de la Fontaine, jusqu’au Pavillon, s’égarant vers Blaugies ou revenant vers le premier Rond-Point, ses chemins herbeux filant sous les taillis, vers le cabaret Croatte, ou vous ramenant vers la Baraque-à-Ramons, vers le jeu de quilles Blondiau ! Que de couples endimanchés ! Que de groupes joyeux et fous ! On eut dit la prise de possession du Bois par tous les amoureux du Borinage… »

Dr Valentin Van Hassel



GEOLOGIE : LA FAILLE DU MIDI


La Faille du Midi est observable dans le Bois de Colfontaine à la carrière du Cerisier. Elle témoigne du chevauchement de l’Allochtone ardennais sur le Parautochtone brabançon et différentes écailles tectoniques. Cette situation résulte de la formation d’une chaine de montagne il y a environ 300 Ma, la chaine varisque. Les « schistes » du Houiller, datant d’il y a environ 330 Ma, y sont recouvertes par des grès dévoniens vieux d’environ 415 Ma. Cette situation géologique est typique de la partie méridionale du bassin houiller franco-belge. Par endroits, des calcaires carbonifères âgés d’environ 340 Ma sont pincés contre la Faille du Midi, comme à la carrière du Cerisier où ils ont été exploités au 18ème siècle.




Le bois de Colfontaine présente également de nombreux ruisseaux et on trouve beaucoup de sources.


LE RUISSEAU DE COMFONTAINE



Le ruisseau de l'Elwasmes et ses affluents :


- Le ruisseau du bois d'Audenaerde

- Le ruisseau du Bois l'Evêque

- Le ruisseau d'Embrai

- Le ruisseau Jean Finet

- Le ruisseau du Mouligneau


Les sources et fontaines :


- Blanche

- Du Cerisier

- Aux Charmes

- De l'Ermite

- Au Fer

- Du Pendu (ou Nandor)

- De la Pierre Bleue

- Du Rossignol

- De la Racine

- Du Marou



LE PAVILLON DEGORGE (monument classé)


Ce pavillon de chasse de forme hexagonale avec auvent et écurie fut construit en 1855 sur le territoire de Sars-la-Bruyère au centre du carrefour Raimbaux sur les plans de Cluysenaar, architecte bruxellois. L’édifice de briques et pierres a été racheté par l’Etat en 1908 avec la forêt.









DEGORGE


En 1828, H-J Degorge, propriétaire du Grand-Hornu, fit l'acquisition de 305 hectares de bois, où il aménagea un réseau de promenades, de chemins d'exploitation et de dessertes, des allées principales et des ronds-points (rond Legrand, rond de la Bouteille, rond de la Taillette, rond Raimbaux )

Un buste du premier des Degorge était exposé au rond de la Bouteille, il fut déplacé à Hornu à deux pas des cités ouvrières qu'il avait fait construire dans un étonnant complexe industriel d'avant-garde.





La statue (cour du Grand-Hornu)











Rond Legrand



LE CHÂTEAU D'EAU DE PATURAGES


Situé à l'orée du Bois de Colfontaine, cet ouvrage d'art est un des premiers châteaux d'eau réalisés dans le Borinage.

Il a la rare particularité de posséder deux cuves superposées. La porte d'entrée est surmontée d'un buste en médaillon en hommage à Louis Pépin (1861-1938) alors Bourgmestre de Pâturages.










LA BARAQUE A RAMONS



Fin XIXème siècle, un artisan installa, dans une clairière résultant de l'intense exploitation de la pierre, une construction modeste pour y fabriquer des balais, " des ramons", avec des petites branchettes d'arbres, principalement de bouleau. L'Institut des Mines a occupé l'endroit et y a creusé des galeries pour tester des explosifs contre le grisou, gaz responsable de la mort de nombreux mineurs.






LA CAVE DU R'MITE, la cave de l'ermite.


Les dimensions modestes de cet édifice ont pourtant stimulé les imaginations : s'agit-il des fondations d'une villa romaine? Du départ d'un souterrain menant à Bavay? Du refuge d'un ermite ? Ou, tout simplement, d'une glacière destinée à conserver poissons et gibiers à proximité de la Fontaine du Cerisier.


Archives du Centre culturel de Colfontaine




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