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  • Photo du rédacteurCentre culturel de Colfontaine

La Vierge de Wasmes.



On y porte en grande vénération une statue de la Vierge, tenant l'Enfant Jésus dans ses bras. Elle a été taillée et sculptée dans un bloc de chêne : elle mesure quatre-vingt- cinq centimètres de haut. La Vierge, coiffée d'un chaperon, coiffure du moyen âge, les cheveux discrètement ramenés sur les épaules, porte l'Enfant Jésus sur le bras droit : il tient en main une grappe de raisins. Elle semble dater du XVIème siècle. Elle n'a été habillée qu'à la fin du XVIIème siècle, sous l'influence de la mode espagnole.

Cette statue était autrefois précédée d'un drapeau sur lequel on voyait le combat de Gilles de Chin et du dragon, et la Vierge lui apparaissant. Sur le même drapeau étaient brodés en gros caractères les deux vers suivants : « Attaque, Gilles de Chin, ce dragon furieux

Et tu seras de lui, par moi, victorieux » (…)

DUMORTIER, Georges – "L'église Notre-Dame de Wasmes." –"Gilles de Chin et le dragon. Légende et vérité".


(…) Depuis le XIe siècle, un culte particulier, concrétisé par traditionnelle procession du mardi de la Pentecôte, est lié à Notre-Dame de Wasmes .

Sa statue se trouve au-dessus du tabernacle. Il s'agit d'une œuvre en bois polychrome, mais l'ample manteau brodé dont on le revêt en cache tous les détails.

Débarrassé de cette cape, la statue apparaît beaucoup plus petite : en réalité, elle ne mesure que 83 cm.

La vierge est vêtue d'une longue robe rouge brique et un matelet blanc laiteux, au drapé fort simple.

Elle a des nattes qui sortent de dessous sa couronne et qui lui tombent jusqu'à mi-corps. L'expression de son visage marque une grande bonté : ses yeux sont mi-clos et son attention semble tout entière attirée par son Fils qu'elle serre contre elle de son bras droit.

La menotte tendue, l'Enfant Jésus tient un fruit qu'il vient de prendre dans la main gauche de la Vierge. Un sourire très doux et confiant lui éclaire le visage tandis qu'une abondante touffe de petits cheveux bouclés lui tombe curieusement sur le front.

Cette œuvre qui semble dater du XVIIIe siècle a subi, vraisemblablement dans la suite, quelques transformations : le sommet de la tête a été scié et retravaillé pour permettre une fixation aisée de la couronne.

CLERIN, Bernard – "Un curieux et vénérable édifice. L'église de Wasmes" – article Hainaut tourisme.

Messire Gilles de Chin, seigneur de Berlaimont et de Wasmes, (1)

Le sanctuaire de Notre-Dame de Wasmes

(…) La chapelle de Notre-Dame de Wasmes était bâtie sur le versant d'une colline. Dans la suite, elle fit place à une église dont il reste quelques souvenirs : deux pinacles gothiques placés de chaque côté de l'autel de la Sainte-Vierge presqu'à la hauteur de la voûte : deux pierres tumulaires. L'une de ces pierres est encastrée dans la muraille de la chapelle de la Sainte-Vierge ; elle offre une niche peu profonde, plus large que, haute, dans laquelle se trouvent en relief dix personnages (…)

La statue de la Sainte-Vierge qui mesure' quatre-vingt-cinq centimètres de hauteur, a été taillée dans un bloc de chêne et est sculptée à la façon des, statues de plâtre de notre temps. La Sainte-Vierge, coiffée d'un chaperon, coiffure du moyen-âge, les cheveux discrètement amenés sur les épaules comme aux mêmes temps, porte sur le bras droit l'enfant Jésus qui tient en mains une grappe de raisin. (…)

M. Petit, auteur d'une notice sur le village de Wasmes et sa procession en 1869 écrivait qu'il y avait à Wasmes peu de temps avant lui, deux tableaux représentant l'un Gilles de Chin armé, vêtu de sa cotte d'armes et en lutte avec le dragon ; l'autre, Gilles priant à genoux devant Notre-Dame de Wasmes. Il est question de ces tableaux dans un manuscrit de 1572.

Une tradition populaire prétend que ce fut devant la même statue de Notre-Dame de Wasmes que l'on vénère aujourd'hui, que Gilles de Chin, seigneur de Berlaimont et de Wasmes, fit sa prière avant d'aller combattre le monstre qui désolait le pays. C'est à ce pieux serviteur de la Sainte-Vierge que tous les auteurs ont attribué la dévotion qui, depuis ce temps, s'est continuée envers cette divine Mère, dans l'église de Wasmes. (…)

DELACROIX, Léonard – "Wasmes dans les temps passés. Histoire de Gilles de Chin et du dragon. Son sanctuaire de Notre-Dame". – Wasmes, imprimerie de Fulgence.

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